Violès Sans Poids Lourds

Depuis la création de l’association Violès sans poids lourd (VSPL) en 2007, le nombre d’adhérents n’a cessé d’augmenter jusqu’à atteindre aujourd’hui 825 personnes. La salle des fêtes était comble lors de la dernière assemblée générale. De nombreux élus et candidats aux élections départementales de mars prochain avaient fait le déplacement. « C’est la première assemblée générale où nous nous retrouvons aussi nombreux. Ceci montre la motivation et l’engagement des adhérents » indiquait le président Claude Guintrand en préambule. Il faut dire que le nombre de poids lourd qui traversent la commune, en semaine, n’a pas diminué depuis 2009, le dernier comptage en atteste, et le tonnage de ces mêmes poids lourd a même nettement augmenté.

L’assemblée a fait le point sur l’avancement du projet tributaire de quatre grands axes. Concernant la partie sud de la déviation d’Orange, la déclaration d’utilité publique a été faite en 2006 mais elle sera caduque en 2016 et les travaux ne sont toujours pas programmés. En ce qui concerne la déviation de Camaret, cette déviation a été calibrée courant 2011 et est tout à fait apte à recevoir un trafic poids lourds. Quant à la RD975 entre Orange et Camaret, elle devrait être recalibrée pour un trafic poids lourds mais est d’ores et déjà au moins aussi praticable que la route d’Avignon au sud de Violès ou, a fortiori, que la traversée du centre de Violès. Pour la RD23 de Camaret à Sablet, son recalibrage a fait l’objet d’une enquête d’utilité publique en octobre 2014, en vue de soulager la traversée de Violès. Le commissaire enquêteur a donné un avis favorable. Le rapport et conclusions du commissaire enquêteur, ainsi que les annexes du rapport, sont consultables sur le site de la Préfecture de Vaucluse (www.vaucluse.gouv.fr)

« En ce qui concerne le financement de la déviation d’Orange, c’est plus compliqué car il y a beaucoup de partenaires. Le projet est inscrit au contrat de plan 2014/2020. L’État a investi 5M€. Le député maire d’Orange pourra le confirmer. Il faut que la Région soit aussi partie prenante ce qui n’est pas sûr. La déviation de Jonquières n’étant plus à l’ordre du jour, le département pourra peut-être engager plus d’argent » déclare Claude Haut, président du conseil général. « Il est également question d’un déclassement d’une partie de la RN7 à Orange ce qui faciliterait l’intervention du département et de la commune » ajoute-t-il « raisonnablement optimiste ».

Un calendrier précis

Le député maire d’Orange Jacques Bompard répond : « Je suis toujours en phase avec le président du conseil général. À la Région, les Verts s’opposent au projet à cause de la pollution des poids lourds. S’il n’y a pas d’accord avec la Région, je serais partisan d’une solution au plan local. Je ne suis pas du tout pessimiste mais pas non plus d’un optimisme délirant ». Les élus des communes voisines se sont dits très concernés par le projet de déviation. En conclusion, Marie-José Aunave, maire de Violès déclare « C’est un travail de longue haleine. Je suis confiante. Visiblement les candidats aux futures élections montrent de l’intérêt au projet, espérons que ce sera toujours le cas après les élections ».

Les rapports moral et financier ont été votés à l’unanimité. VSPL va continuer à contacter les autorités impliquées, exiger des décideurs des réponses claires et un calendrier précis. N’ayant pas reçu de réponse acceptable à la lettre envoyée aux conseillers régionaux du groupe Ecologie-les-Verts, ils vont à nouveau écrire pour les inviter à venir voir sur place la situation du village et leur demander d’expliquer pourquoi les poids lourds pollueraient plus et seraient plus nuisibles sur une déviation que dans le centre de Violès. Enfin, comme lors des dernières élections VSPL va demander à chaque liste de donner sa position.

Jaquie Menu, premier adjoint a indiqué que des travaux auront lieu au nord de Violès pour remplacer les canalisations. De ce fait, entre mars et juin la route sera barrée. Les poids lourds seront déviés et le village va pouvoir dire « ouf ! » pendant quatre mois.